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JEAN RHOBIN

— Retirer mon fils, qui n’a plus que quelques mois pour terminer son cours. Eh ! il a dû en faire un cours, si vous ne comprenez pas vous-même qu’il est impossible de jouer au déluge sans eau !

Le préfet était un homme au cœur d’or, d’une grande générosité — comme tout le personnel dirigeant du collège Ramezay. Avec un sourire cordial, qui était sur sa figure presque le signe de la sainteté, il permit à Jean de terminer son année.

Tout le monde s’amusa longtemps de cette farce excentrique, de cette extravagante hardiesse. Les condisciples de Jean Rhobin en conclurent une fois de plus qu’un surhomme était né parmi eux. Ce qu’il en fallait du toupet tout de même pour se permettre de telles galéjades !

***

Bref, lorsque Jean Rhobin quitta le séminaire, où il venait de terminer des études brillantes, il était l’élève le plus populaire.

Il ne lui manquait qu’une chose, du caractère.