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JEAN RHOBIN

À la fin de son cours, Jean Rhobin commençait à fléchir dans le domaine de la discipline. Sa conduite était loin d’être irréprochable ; il ne pensait qu’à déserter le collège pour aller flâner en ville, et même pour se rendre jusque chez lui à La Baie. Il avait tellement pris conscience de son importance qu’il ne pouvait plus se priver de rien.

Au retour de ses escapades, il recevait les plus sévères remontrances. Un jour, il fut décidé par les directeurs du comité disciplinaire qu’il serait renvoyé. Mais, on considérait son talent et Jean Rhobin, qui avait le diable au corps, fut de nouveau pardonné.

Un dimanche, on lui imposa une plus lourde punition. Jean décida de se venger.

Se souvenant du succès qu’il avait remporté l’année précédente, avec sa revue théâtrale « En classe », il décida d’en monter une seconde.

— Qu’est-ce que j’inventerais, se demanda-t-il, pour rire un peu de ces maîtres qui apportent trop de zèle à vous soumettre aux règlements ? Je les attirerais facilement à une nouvelle séance : ils se rappellent encore les rigolades du passé.