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JEAN RHOBIN

l’avenir, négliger certaines traditions et certaines routines stériles, pour faire place à un progrès de plus en plus fécond. Malgré son jeune âge, il constatait que notre peuple manque de formation intellectuelle… Il recommandait la lecture des bons livres. « Ne faites pas, disait-il, comme plusieurs professionnels, qui terminent un cours d’étude, et ensuite, passent le reste de leur vie à l’oublier. À la sortie de nos collèges et de nos universités, le « full dress » prend souvent la place de la mémoire, et la belle tenue que l’on s’efforce de soigner est le sauf-conduit, le visa de certains beaux messieurs. Le chapeau de soie est d’un grand secours après les études classiques. Il impressionne dans les démonstrations, les parades nationales, où, les patriotes crient sous la digne coiffure vous exhortant à faire ce qu’ils ne pratiquent pas. Pauvre accoutrement ! On te paie souvent bien cher ! »

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Cette éloquence facile et ces enthousiastes discours de jeunesse ne manquent pas de naïveté. Toutefois, il arrive que ceux qui se passionnent, jeunes, pour de beaux sentiments persistent