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JEAN RHOBIN

écrivait-il à sa mère, que je suis Rhobin, et que ce ne sont pas les têtes noires d’Afrique qui vont me faire céder. J’ai beaucoup de peine à entrer dans la caboche de ces indigènes, qu’il existe un Dieu ; mais je suis résolu, obstiné même, à préparer pour le Ciel un bon nombre d’âmes. Ne vous inquiétez pas à mon sujet. Je me porte bien et j’éprouve beaucoup de consolation en relisant vos lettres sur lesquelles vous semblez satisfaite de votre Jérôme. »

Cette lettre, qui m’était tombé un jour sous la main, remplissait de longues pages, et, presque à chaque ligne, on découvrait cette fermeté de caractère, qui, avec la discipline religieuse, faisait de ce missionnaire Rhobin un rude gaillard et un apôtre zélé.

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Cependant ces épîtres chaleureuses n’évoquaient pas les mêmes sentiments chez le père que chez la mère. Elles procuraient à cette dernière, une consolation parfaite ; la vieille y trouvait le vrai baume chrétien, nourriture de toute âme ordonnée et orientée vers le ciel.