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JEAN RHOBIN

— Eh ! Eh ! Cette science vous intéresse, mon garçon ? Pour ma part, je ne connais rien de plus passionnant que l’art de prophétiser, de prédire l’avenir. Je ne suis tout de même pas encore fixé sur les augures concernant l’enfant Rhobin. Le chien, les dindons sont pourtant significatifs ; je ne sais à quoi les attribuer. Bref, je vous confesse que je n’y vois goutte ; je ne devine rien… rien, rien.

— Docteur, je pense que j’ai trouvé la juste interprétation du chien et des dindons.

— Mais, empressez-vous. Allez, dites.

— D’abord, le chien qui aboyait… Le nouveau Rhobin sera un hâbleur, un politicailleur, comme ses pères.

— Et les dindons ?

— Sur les dindons, je suis moins sûr, mais tout me fait croire qu’ils viennent confirmer le présage du chien jappeur. Ainsi, les dindons seraient l’auditoire, l’assemblée qui écoutera ce Rhobin fort en gueule.

— Vous me faites sourire, jeune homme. Vous ne pensez pas plutôt que l’enfant de la Grand’Plaine puisse devenir un grand homme