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JEAN RHOBIN

que satisfaction à certains membres très religieusement « suiveux » du patronage intolérant.

La dernière fois que je rencontrai Jean, il me fit part de ses intentions de briguer le titre de député aux premières élections qui se tiendraient.

Dans cette dernière entrevue, il ne me mentit pas : ce n’était plus Jean Rhobin aux beaux principes de jeunesse, en qui j’avais mis beaucoup de confiance, qui apparaissait sur la liste des candidats.

Je suivis avec curiosité la campagne électorale.

Plusieurs fois, je me rendis entendre la voix de ce fidèle Achate du parti.

Jean possédait presque tous les dons de l’orateur parfait. Sa voix forte et foudroyante de même que son geste sobre et cadencé en faisaient, malgré son jeune âge, un parfait orateur.

Mais, dans son application à convaincre l’électorat, les idées de ce fanatique le faisaient souvent vociférer et venaient enlever tout sens à ses longues déclamations.