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JEAN RHOBIN

Le danger passé, je montai à ma chambre. J’avais hâte de lire les écrits de Jean pour savoir de quel esprit ces petits papiers pouvaient être inspirés.

Je déployai devant moi une dizaine de causeries soigneusement rédigées ; complètement dénuées d’entichement, d’esprit de parti politique.

Ces mélanges étaient remplis d’humour, d’une ironie qui ne manquait ni de force, ni de finesse.

Dans l’une de ces causeries, Jean présentait un nouveau système électoral. Il s’en prenait à toute la ribambelle du patronage, qui, en temps de lutte électorale, s’impose comme devoir d’escorter les candidats dans toutes leurs activités. De plus, je pouvais lire que le candidat devrait être seul à parcourir son comté sans avoir à écouter, à obéir aux ordres de certains organisateurs d’élections.

Jean avait raison. Plusieurs, en effet, croient avoir de bien importantes obligations à remplir envers la patrie en période électorale. Ils se donnent du mal, volent de leurs propres