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Quelqu’autre cœur loyal et chaud comme le mien :
Usez votre jeunesse à vous perdre pour rien :
Et puissiez-vous, un jour, quand l’âge, qui s’avance,
Vous aura mis au front ces rides de souffrance,
Dont votre charité m’a sillonné le cœur,
Voir froidement la mort, que vous donnez sans peur !
Puissiez-vous, s’il existe un Dieu qui nous réclame.
Ne pas monter au ciel avec du sang sur l’âme :
Et mourant, loin du cœur qui vous idolâtrait,
Avoir moins de remords, que je n’ai de regret !