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G. TEL !..
Allez-y toujours. Songez au repentir, et non pas à vos jours.
i. D’autriche. Vers ce pays lointain je ne pourrai me rendre : J’ignore les chemins, et comment les apprendre ? Sans qu’on me reconnaisse à ma triste rougeur, Comment m’associer aux pas du voyageur ?
G. TELL.
Je puis vous épargner le danger d’en dépendre.
Écoutez bien : voici la route qu’il faut prendre :
A travers les rochers où serpente son cours,
Des chutes de la Reûss remontez les détours…

J. D’AUTRICHE, tressaillant.
La Reùss !… elle coulait à côté de mon crime :
Je la vois…

• G. TELL, sans l’écouler.
Le chemin suit le bord de l’abîme. De distance en distance, on rencontre des croix, Que la religion, dans ces sentiers étroits, Élève à nos chasseurs, surpris par la tempête…
j. D’autriche. Que seraient ces périls, suspendus sur ma tête, Si mon cœur, un moment, pouvait se pardonner !
’G. TELL, sans faire attention a ces paroles.
Devant toutes ces croix ii faut vous prosterner,