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Donne-moi, dans tes traits, les traits de tous les anges.
Que je mêle en mes vers les baisers aux louanges !
Toi qui m’as, d’un regard, si souvent apaisé,
Viens dormir sur mon cœur, après l’avoir brisé.
Tu veux que j’aie un nom, que l’avenir épéle !
Pour moi c’est Maria que la gloire s’appelle.
Sois donc le talisman, qui conjure la mort,
Et des siècles futurs m’illumine le port.
Couvre-toi, s’il le faut, d’un voile ou d’un nuage ;
Mais ne sois pas du moins un astre de passage :
Rends-moi mes jours heureux, et sitôt révolus :
Rends-moi mon ciel d’hier, et ne le reprends plus.