Page:Lefèvre-Deumier - Poésies, 1844.djvu/299

Cette page n’a pas encore été corrigée

Sa royauté défunte écrit royalement
Au roi George, à mylord, au peuple, au parlement :
Et ce nain colossal, maudissant sa tutelle, Prolonge, avec des nains, des fragments de querelle. Dans sa large balance entassant les États, Il pesait l’univers au poids de ses soldats :. Et c’est, je ne sais quoi, qui pèse, dans la sienne, L’homme le plus puissant, dont l’hommese souvienne ! Condamnés par sa gloire à trembler du réveil, Les peuples, sur le sien, calculaient leur sommeil : Et lui, ne peut dormir, si quelque sentinelle, Détournant, quand il passe, une arme criminelle, Condamne son fusil à l’immobilité : Si l’on dit Général, au lieu de Majesté : Si, choquant par hasard sa grandeur irascible, On oublie, un instant, son titre inamovible ! Le voilà, tel qu’il est, ce seigneur suzerain, Qui claquait de son sceptre autour du genre humain ! Le reconnaissez-vous ? enfant atrabilaire, Qui joue à l’empereur dans son bagne insulaire ! Sa vie, heureusement, sert à te racheter : Qui survit à sa chute est digne de monter.

VII.
Ce qu’on ne conçoit pas, c’est que cet homme énorme,
Qui changeait, en parlant, les empires de forme,