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Elle députe au jour Copernic et Bacon,
Et par Descarte enfin nous essaie à Newton.
Copernic, réformant le ciel de Ptolémée,
Et des astres vaincus disciplinant l’armée,
Sur son trône central rétablit le soleil.
Bacon, de l’homme entier proclamant le réveil,
Comptant moins ce qu’on sait que ce qu’on doit apprendre,
Indique à l’avenir quelle marche il faut prendre,
Lui prépare son char, ou lui fait ses chemins,
Et donnant pour fanal son génie aux humains,
L’append comme une lampe au temple de la terre :
Kepler, premier auteur du Code planétaire,
Sous le joug du soleil ramenant ses sujets,
De leur cours elliptique expose les secrets :
Galilée, à ses pieds, sentant tourner le globe’,
Éclaire ses bourreaux des clartés qu’il dérobe,
Et nous ouvrant des airs l’océan novateur,
Y mène, avec le sien, notre œil navigateur.
La science n’est plus un informe squelette :
Comme notre raison la terre se complète,
Et Colomb, resserrant le domaine des eaux,
Jette d’un monde à l’autre un isthme de vaisseaux.

XXXII.
Descartes vient alors, regarde la nature,
Et du premier coup d’œil son esprit la mesure.