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Sur ces steppes de vase habile à se risquer,
Un autre, mieux que moi, saura vous expliquer
Quelle moisson couvait dans l’ombre de leurs landes.
Le seul fait que j’énonce, est qu’à travers les Andes,
Où l’homme prodiguait ses stériles combats,
L’esprit humain marchait, sans avancer d’un pas.

XXVIII.
Alors qu’à tout progrès les peuples sont rebelles,
Les révolutions se succèdent entre elles.
Du Christ, que chaque secte érige en vrai tyran,
Le sang générateur filtre dans l’Alcoran,
Évangile bâtard, dont meurt le sabéisme.
Platon s’était glissé dans le christianisme :
Un de ses successeurs se mêle à Mahomet,
Et gouverne à son tour les peuples qu’il soumet.
Les Arabes, saisis d’une fièvre dévote,
Comme un de leurs kalifs, adorent Aristote ;
C’est un nouveau Soleil, qui sur leur tète a lui.
Comme dans la nature, on trouve tout en lui,
Et de ce haut génie infirme tributaire,
L’ignorance, en son nom, fait le tour de la terre.

XXIX.
Pendant ce temps Byzance est prète à décéder, Etn’attend plus qu’unsoufileouqu’unchoc pour céder,