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IMITATION
D’UN PASSAGE DE LORD BYRON.




Hugo, fils naturel de Nicolas III, duc de Ferrare, a été convaincu du crime dont PhiIippe II d’Espagne accusa D. CarIos : il adresse ce discours à son père, qui vient de le condamner à mort.




Je ne crains pas la mort : tu peux te souvenir
Que j’ai souvent gémi de ne pas l’obtenir,
Alors que sous tes yeux, chevauchant au carnage,
Son cortège d’effroi stimulait mon courage.
Je n’avais pas pour glaive un joujou de palais,
Je pense : et je l’ai vu souiller par tes valets,
Ce glaive, qui versa, pour t’acheter la gloire,
Plus de sang que ta hache aujourd’hui n’en peut boire.
Tu m’as donné la vie, et tu me la reprends !
C’est un don de m’ôter le jour que je te rends !