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Après avoir d’Hugo protégé les amours,
Osant à leur terreur imputer leur secours,
Font rejaillir leur faute au front de leur maîtresse.
Personne n’osera défendre la princesse ;
Le malheur est près d’elle : et Raymond torturé
S’indigne que sa honte ait déjà tant duré.


IX



Tout retard désormais ulcère sa disgrâce.
Dans le palais témoin des honneurs de sa race,
Le prince de Ferrare entouré de soldats
Convoque sans délai l’élite des états ;
Le tribunal se forme, il s’assied, et livide,
Fait amener le couple à sa justice avide.
Ils sont jeunes tous deux, tristes, mais la douleur
N’a point de leur beauté décoloré la fleur.