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« Transporte-moi la vie aux jours de l’innocence,
« Ou de mon repentir réchauffe l’impuissance ;
« Tu n’as qu’à me parler, je comprendrai le Ciel.
« Sur mes lèvres déjà je sens mourir mon fiel ;
« Un Dieu m’avait maudit, mais toi tu le désarmes,
« Je pense ta pensée, et je pleure tes larmes.
« Viens avec ta vertu, viens avec ta douceur,
« Viens, comme le remords, reposer sur mon cœur. »


XI



L’amour, si près du crime, étonnera peut-être !
Mais, quand d’un cœur d’airain il s’est rendu le maître,
L’amour, de son pouvoir, jamais ne l’affranchit ;
Le traité dure autant que l’airain qu’il fléchit.
Et puis, qui n’eut, Edgar, partageant ta faiblesse,
Abandonné son âme au bonheur qui te blesse !