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Quand les champs moissonnés ont enrichi les fermes,
Et que la terre prête attend de nouveaux germes,
Quand l’été qui commence à nous voiler ses traits
D’un soleil moins ardent échauffe tes guérêts,
Le prêtre dont la main de l’erreur nous rappelle,
Et nous ouvre les cieux du fond de sa chapelle,
Le roi du presbytère y convoque avec choix
Les vieillards dont le temps fait estimer la voix.
Il s’agit d’une fleur dont la simple parure
Des filles du hameau doit orner la plus pure ;
Mais du concile agreste on voit souvent la cour
Sans y rien décider discuter plus d’un jour.
Tel on voyait Platon et les fils d’Acadème,
Du degré des vertus méditant le problème,
Regretter quelquefois de ne pouvoir juger,
Ou que le premier rang ne pût se partager.
Après de longs débats enfin l’on se sépare ;
Le choix est fait : la fête se prépare,
Et la jeune beauté promise à tant d’honneur
Ne peut, pendant long-temps, dormir de son bonheur.