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« De mon lit de repos rien ne t’éloignera,
« Et dans ta peine aussi nul ne te soignera ;
« On placera ma cendre au bas de la colline,
« Et toi seul y viendras, car je suis orpheline. »
Levant la tête alors son chien la regardait,
Et lui léchait la main comme s’il entendait.
Bientôt comme un beau lys effeuillé par la pluie,
Elle expira, sa force étant évanouie.
C’est moi, contre la mort, qui vins la raffermir,
Et pour me dire adieu je l’entendis gémir.
Voyageurs qui passez au bas de la colline,
Ne foulez pas la couche où dort cette orpheline,
Et marchez doucement de peur qu’un peu de bruit
N’aille encor l’éveiller dans l’éternelle nuit.


Paris. Octobre 1816.