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Sous les fers du Germain, que rive ta bassesse,
Tu laisserais pourrir l’éclat de sa jeunesse.
Un jour de plus peut-être, et l’air de ces climats,
De Childe-Harold lui-même eût engourdi les pas.
La molle volupté, fille de l’esclavage,
Déjà, comme sa force, énervait son langage ;
Mais au seul bruit des Grecs qui secouaient leurs fers,
Il s’élance affranchi sur la route des mers,
Et d’un pied dédaigneux repousse le rivage.
Toi qui jetais en vers la fièvre du courage,
Ton ombre m’accompagne, et rapproche de moi
Ces pays enviés, où l’on périt sans toi ;
Tu me montres de loin cette belle couronne,
Que tu devais porter, que l’avenir te donne....
Va, ton doigt poétique a beau me la montrer,
Ce n’est pas moi, Byron, qui puis m’en emparer.
Je ne pourrai jamais franchir cet intervalle,
Que met entre-nous deux la fortune rivale :
Des fers multipliés embarrassent mes pas,
Et tous ces vains élans qui ne la brisent pas,