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XXXVII.


Du Prophète impuissant l’escadre mutilée,
A travers tous ses morts s’échappe dépeuplée.
Un seul vaisseau, qui reste arrêté par son poids,
Sur ses mâts écharpés, verra bientôt la croix
De son drapeau vengeur dérouler la colère ;
Il porte d’Ipsara le vainqueur sanguinaire.
Il fuit : mais Canaris, déjà contre ses flancs,
Fait crier d’un brûlot les agrès pétillants.
Il attache à sa proue Une proue enflammée,
S’éloigne, et va de loin, comme la Renommée,
Contempler du vaisseau, qu’il condamne à périr,
La brûlante agonie, et le dernier soupir.