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Il n’est point de remède ; il faut briser son corps,
Choisir dans les hasards un but à ses transports,
D’un étalon fougueux presser le flanc rebelle,
Lancer sur les écueils sa fragile nacelle,
S’asseoir dans les périls, voyager dans les camps,
Aller planter sa tente aux crêtes des volcans
On ne se guérit pas, mais du moins la fatigue
Oppose à la pensée une sorte de digue.
Eh bien, celui qui cherche à soumettre ses flots,
Qui d’un cœur déchiré veut engourdir les maux,
On l’accuse ! il s’épanche, et l’impudent sarcasme
D’un vol trop haut pour lui raillant l’enthousiasme,
Du surnom de bizarre aspire à le flétrir :
Est-il donc en effet bizarre de souffrir !
O vous, qui de Byron composiez la famille,
Vous, qu’en vers si divins il appelait sa fille,
Vous, qui l’aimiez encore en lisant ses adieux,
Pleurez et pardonnez, sa cendre est sous vos yeux ;
Pardonnez, oubliez ce que le monde oublie ;
Car quels que soient les torts, la mort réconcilie.