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« Ou perdu, confondu dans leur néant sublime,
« Mêler aux éléments une poussière intime !
« Ne suis-je donc qu’un homme, et tout ce que je voi,
« Les cieux n’auraient-ils rien de commun avec moi ?
« Quand pourrai-je en mourant pénétrer ce mystère... ! — »
Maintenant tu le sais : ton âme solitaire
Est déjà remontée à ce foyer divin,
Qui verse l’existence au sein du genre humain.
Loin de ce cercle étroit qui nous tient à la gêne,
La vie illimitée est déjà ton domaine :
Invisible et partout, tu vis comme ton nom.
Qu’est-ce donc que ta cendre, et comment nomme-t-on
Ce témoin de ta mort, au milieu de ta vie ?
Mais la pensée humaine, à la poudre asservie,
Saura-t-elle jamais si l’immortalité
Rejaillit sur le corps que nous avons quitté ;
Et Childe-Harold lui-même eût-il pu me répondre ?
Sous le poids des secrets qui viennent me confondre,
Pourquoi donc si long-temps me débattre écrasé !
Le tombeau de Byron ne s’est pas reposé,