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Ou quand le Bucentaure, autel patriotique,
Formait l’hymen du Doge et de l’Adriatique !
Veuve aujourd’hui la mer ne voit plus sur ses eaux
S’étendre, et se baigner l’ombre de tes drapeaux ;
Et Saint-Marc ne voit plus sur sa tour solennelle,
La Liberté, debout comme une sentinelle,
Signaler les dangers qui menacent ton sein,
Et gouverner ton peuple, un phare dans la main.


V.


De ta bassesse en vain fuyant les saturnales,
La mémoire recule au fond de tes annales ;
L’esprit que tes hauts faits soulèvent un moment
Retombe consterné sur ton délabrement.
Tes hauts faits ! l’étranger est le seul qui les sache ;
A travers le présent, dont l’opprobre les cache,