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« Lui dit-on, -ipuvrez-moi : la nuit tourne à l’orage,
« Et des marçjs voisins j’ignore le passage.
« Je suis presqu’étranger, car je viens de bien loin,
« Et d’un guide ou du jour j’ai maintenant besoin ;
« Je périrai sans doute, attendant la lumière,
« Si la maison de Dieu n’est pas hospitalière.
« — On ne peut pas la nuit pénétrer parmi nous,
« C’est la règle : passez… le ciel soit avec vous !
« — Mais, dit le suppliant, allez vers la Prieure,
« Dire qu’un Pèlerin, dans sa sainte demeure,
« Demande à reposer, seulement une nuit,
« Reposer ! avec moi j’ai du seigle et du fruit.
« Je viens de visiter toute la Palestine ;
« J’ai vu le Saint-Sépulcre, et le Bandeau d’épine,
« J’en rapporte un débris, et puis à sa ferveur
« Offrir un vrai morceau de la croix du Sauveur :
« Des cèdres du Tabor j’ai cueilli les feuillages,
« Ramassé du Jourdain les sacrés coquillages :
« Allez, tout est à vous, si la Communauté
« Veut m’octroyer le don de l’hospitalité.