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Et reprenant des nœuds brisés par la souffrance,
Recomposer encor mes rêves d’espérance >
Oui, j’aimerai toujours, comme je crus aimer,
Lorsqu’au moindre regard je me laissai charmer ;
Qu’on trompe, s’il le faut, le bonheur que j’implore,
Fût-ce pour pardonner, je veux aimer encore.

IV.

Mais sur d’anciens chagrins qu’importe ces retours !
On n’est jamais constant qu’au printemps de ses jours :
Quand on connaît le monde, il faut cesser de l’être.
Vous, que séduit l’amour, soyez en donc le maître :
De peur qu’on vous trahisse, apprenez à trahir,
Et pour mieux commander, ayez l’air d’obéir.
La pitié n’est qu’un nom qu’on donne à la faiblesse :
Ayez de Don Juau l’inflexible tendresse ;