Page:Lefèvre-Deumier - Le Clocher de Saint-Marc, 1825.djvu/140

Cette page n’a pas encore été corrigée

Prologue.

Vous qui me consoliez des biens que je n’ai pas,
Muse, je vais partir ; encor ces derniers pas !
Et toi qui la première inspiras ma jeunesse,
Fais surxes verg nouveaux rayonner ta tendresse.
Avec tes longs yeux noirs, sévères et touchants,
Viens prêter ton sourire et ta grâce à mes chants ;
Sur mon luth enlacé de lierre et de verveine,
Déroule, en folâtrant, tes beaux cheveux d’ébène ;
Pour adoucir la corde, esclave de ma voix,
Que les Syphes errants les mêlent sous mes doigts,
Et qu’au souffle du soir, mon indolente harpe
Frissonne entre les nœuds de cette molle écharpe !