Page:Lefèvre-Deumier - Confidences, 1833.djvu/62

Cette page n’a pas encore été corrigée

Je puis joindre à mes vers ses accords pour la peindre,
Je ne me plaindrai plus, je ne veux plus me plaindre ;
Le génie est un don que peut calmer l’amour.
Celle que j’aime, et moi, partagerons le jour :
Ses rayons de gaîté doreront ma tristesse,
Elle aura le bonheur, et j’aurai la tendresse,
Je pleurerai pour elle, elle rira pour moi.
Oh ! reste, aide mes chants à s’embellir de toi,
Maria, sois l’esprit, qui commande à la lyre,
Amollis sous mes doigts la corde du délire,
Et que mes vers, ailés du feu des passions,
Volent vers l’avenir, signés de nos deux noms.