Page:Lefèvre-Deumier - Confidences, 1833.djvu/40

Cette page n’a pas encore été corrigée

De ta voix, que j’emporte, y bercer la mémoire :
En rêvant que j’entends, je tâcherai de croire.
J’attacherai ton souffle au parfum de mes fleurs,
Ton âme à leur beauté, ta grâce à leurs couleurs :
La nature, en un mot, pleine de mon veuvage,
Aura, pour me parler, sa langue et ton image.
N’attends pas que mes pleurs aient tout pétrifié :
Tu m’as pris mon repos, mais rends-moi, par pitié,
Mon vallon, mon soleil du soir, et de l’aurore ;
Laisse-moi le bonheur de t’y bénir encore.