Page:Lefèvre-Deumier - Confidences, 1833.djvu/37

Cette page n’a pas encore été corrigée

Et je reprends des cieux la lecture escarpée,
Bible de l’infini, radieuse épopée,
Ecrite dans l’espace en lettres d’univers,
Dont nul esprit vivant ne peut traduire un vers.
Il me semble parfois, en contemplant ces sphères,
Que j’y vois s’animer, en brùlans caractères,
Tous ces peuples éteints, qu’elles ont éclairés »,
Et passer avec eux, comme eux régénérés,
Ces empires détruits, et ces races de villes,
Qui n’ont fait qu’arranger un nid pour des reptiles.
Catacombes de feu, roulant des nations,
Les ombres dupassé flottent dans leurs rayons :
Et notre œil, sans saisir une forme certaine,
D’astre en astre élancé, sonde l’histoire humaine.



Ces plaisirs, Maria, tantôt tristes et doux,
Tantôt sombres et grands, tantôt purs comme vous,