Page:Lefèvre-Deumier - Confidences, 1833.djvu/363

Cette page n’a pas encore été corrigée

Son âme élait pour moi comme un lac enchanté,
Dont l’azur virginal, la limpide beauté,
Brode un tableau du ciel des roses de la terre,
Et la terre a son tour comme une eau solitaire,
Qui savait à mes yeux, dans un cristal en fleurs,
Répéter de ses traits les pudiques couleurs.
Hélas ! mes deux miroirs sont ternis par l’orage,
L’amour, en arrachant les bouquets du rivage,
A dans les flots troublés qui les réfléchissaient,
Noyé tous les trésors qui les embellissaient.
Il n’est pas un buisson qui n’ait perdu ses palmes,
Et si jamais un jour ces flots étaient plus calmes,
Us ne répéteraient que des bords dépouillés,
Et les spectres noircis des rosiers effeuillés.

There is ivinter in mv soul,
The winter cf despair.
J. MoMTGOmERT.

La feuille tremble encore aux rameaux verls de l’arbre,
Mais le ciel gris et lourd dort comme un ciel de marbre.