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For hea so touched, so piere'd, so lost is mine.

Qu’il faut donc traverser de landes de souffrance,
Avant de se rasseoir dans son indifférence,
(Si jamais on parvient à la réconquérir)
Et que de temps le cœur met à les parcourir !
Comme on voyage loin dans ces plaines désertes,
Et combien dans son mal on fait de découvertes !
On l’arrange, on le creuse, on s’obstine en son deuil,
Pour l’honneur de soi-même on y met de l’orgueil :
On se fait un remords du repos qu’on désire ;
On craint de rompre, hélas I en perdant son martyre,
Le dernier nœud des fers qu’on se plut à tresser.
Dans son cachot d’angoisse on aime à s’enfoncer,
Car enfin, le dirai-jc, au milieu de nos peines,
On dirait que l’amour, pour prolonger ses chaînes,