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Ne jettent pas pour elle une larme à la lyre :
Célébrer son amour c’est encor vous maudire.

Mais où prendre un pinceau, qui ne se brise pas,
Pour peindre les horreurs de son dernier repas,
Communion de mort, terrible eucharistie,
Où le sang d’un cadavre a remplacé l’hostie !
Quel être, à ce récit, ne croit pas, un moment,
Se sentir dans le sein ce hideux sacrement,
Où l’hymen effrayé s’amalgame au divorce !
Qu’une femme pourtant y sait puiser de force !
Quand de ce viatique elle a bu les douleurs,
Que sa dévotion a d’admirables pleurs !
On est presque tenté d’en rendre grâce au crime.
Dans son cœur sépulcral inhumant la victime,
Tous les banquets pour elle aussitôt sont fermés ;
Un seul a clos ses jours par la mort réclamés,
Et gardant après lui l’austérité du prêtre,
Qui n’oserait porter, au banquet de son maître,