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O mes félicites ! votre frêle auréole
A glissé sur mon front, comme un rêve qui vole,
Plus vite qu’on ne voit glisser sur le sentier
L’ombre d’un rossignol qui change d’églantier ;
Le parfum d’une rose, après elle, en console,
Et du fond du cristal qui lui sert de corolle,
Embaume nos hivers d’une odeur de printemps ;
Nous, que nous reste-t-il de nos plus doux instans ?
Un poison glacial, de fiévreuses alarmes.
Le bonheur ne nous lègue, en partant, que des larmes.
D’idoles si brillant naguère si peuplé,
Mon temple domestique, hélas ! s’est écroulé.
Mon temple ! nous n’avions à deux qu’une demeure :
Je respirais ton air et ton souffle à toute heure,
Nos nuits s’entrelaçaient souvent comme nos jours,
Je ne te cherchais pas, je te voyais toujours.
Maintenant, quand j’appelle, où trouver la réponse ?
Jamais à mon oreille aucun bruit ne t’annonce.