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Amour toujours le même, en variant sans cesse,
Son pouvoir éthéré ne craint pas de vieillesse.
Des sages ont pensé que ce monde mortel
N’est qu’une ombre en relief de l’esprit éternel ;
Le poète, à son tour, ne voit, de sphère en sphère,
Qu’un mirage éloquent de l’être qu’il préfère.
Et voilà sous quel prisme aujourd’hui je te voi,
Dans la nuit, qui m’entoure, astre levé sur moi,
Maria, mon bonheur, cher ange, dont les ailes
Jettent sur mes chagrins leur rideau d’étincelles :
Des hauteurs de l’espace à tes pieds descendu,
J’y respire du ciel le souffle inattendu ;
Et mon culte, altéré de la soif des oracles,
S’abreuve, en t’embrassant, de l’air pur des miracles.

Je ne puis séparer l’univers d’avec toi ;
« Devise indestructible, il constate ma foi,