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Cherchez, sous ce manteau, ce qu’il faut de courage,
Pour braver la fraîcheur, qui tombe du feuillage.
L’air est froid, dites-vous ? Oh ! ne vous plaignez pas
D’affronter la rigueur de nos derniers frimas.
La nuit vous récompense : elle est pure ; ses charmes,
Si vous en répandiez, engourdiraient vos larmes.
Sur tous les fronts en deuil elle étend son bandeau ;
On n’ose pas souffrir quand le ciel est si beau,
Ne souffrez pas : donnez au cœur, qui vous rassure,
Une raison de plus de bénir la nature.

Un silence enchanté plane sur ce berceau !
Suspendu dans les airs, comme un pâle vaisseau,
Le croissant, qui navigue à travers les nuages,
Invite à partager ses lumineux voyages ;
Partageons-les de loin, nocturnes pélerins,
Dont ses feux complaisans dessinent les chemins.
Ne vous semblent-ils pas, en blanchissant la terre,
De leur climat plus doux y porter le mystère,