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O misère et malheur ! tous ces songes de flamme
En nuage de plomb me retombent sur l’âme.
Quel que soit l’univers où j’aspire à monter,
L’inflexible destin, prompt à m’en écarter,
Repousse dans le bruit mon amour et ma lyre :
Dans l’air où je me meurs, il faut que je respire.
Avant d’y reposer mon front pâle et flétri,
Mon Eden d’espérance est déjà défleuri,
Et de ma vision, solitaire et céleste,
L’isolement du cœur est tout ce qui me reste.
Pauvre cœur délirant, qu’on allaite de fiel !
Un mot qu’on n’a pas dit a détruit tout mon ciel.