L’Océan les murmure, en baisant le rivage,
Et l’oiseau les soupire à travers le feuillage :
Des flots de poésie, en ruisselant des cieux,
De leur pluie invisible allanguissent les yeux,
Et, comme aux champs du nord, on voit, sur la bruyère,
Un nuage se fondre en neige de lumière ;
Ses flocons de phosphore et ses flèches d’encens,
Rayonnent dans les airs, et parfument nos sens.
Viens donc dans les vallons, dont l’éclat désaltère,
Voir l’hymne universel resplendir sur la terre.
Sur la voûte des cieux, au front de nos berceaux,
Sur les gazons dorés, ou l’écume des eaux,
Au cri de la cascade, aux lueurs des orages,
Du poëme de Dieu nous parcourrons les pages ;
Quand on peut les comprendre, on ne les traduit pas,
Et j’apprendrai du ciel la langue entre tes bras.
Oh ! déjà, Maria, ta retraite est choisie !
Sur les bords fortunés d’une autre Andalousie,
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