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Et les accords flottans des antiennes du soir,
Dans ses balancemens imitaient leur espoir.
O parle-moi de toi ! comme autrefois, sans crainte,
Tu m’en aurais parlé dans ta chaumière éteinte.
Comme ces sons tremblans, qu’ont emportés les airs,
Elève, sous mes pas, un magique univers ;
Ta voix est plus puissante, et plus sainte peut-être :
Ils rappellent des fleurs, et toi, tu les fais naître.
Je prévois les faveurs qu’ils peuvent ramener :
Ils ne peuvent que rendre, et toi, tu peux donner.
Ils endorment nos maux, et toi, tu les désarmes.
Parle-moi : tes aveux effacent tant de larmes !
A chaque mot de toi, je renais d’un printemps :
Fût-ce pour dire adieu, parle-moi bien long-temps.