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Vaut-il pas mieux laisser son chatoyant sommeil
Embellir, s’il le peut, ton front jeune et vermeil ?
Et si, trompant le deuil de mes nuits toujours sombres,
Je crois voir le bonheur illuminer ses ombres,
Faut-il, de ce trésor prouvant la vanité,
Au creuset du cerveau dissoudre sa clarté ?

Bizarre composé de tout ce qui l’entoure :
Il n’est point de penchans que l’homme ne parcoure :
Ici bas, dans les cieux, il rencontre partout,
Quelque chose d’humain, qui l’unit avec tout.
Au plus fragile objet notre histoire se lie,
Chaque image, qui passe, est un mot de la vie.
Mais, parmi ces tableaux, devons-nous n’admirer,
Ne lire obstinément que ceux qui font pleurer !
Notre sphère peut-être est un séjourd’épreuve,
Mais pourquoi de l’espoir vouloir la rendre veuve,
Et mécontent du jour, sans l’avoir essayé,
Vers celui qui l’a fait reculer effrayé ?