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confier une pièce de vers ; il a vu quelques-uns de ceux que vous avez eu l’amabilité de m’envoyer et désire vivement pouvoir enrichir son Annuaire de quelque œuvre poétique dont vous soyez l’auteur. Je n’ai pas besoin, je crois, de vous assurer de la vérité de cette demande ; je ne me permettrais pas, mon cher Ami, d’agir d’une manière désagréable pour vous. Il vous prierait seulement de traiter un sujet breton. J’attends cette pièce de vers, mon Ami ; vous accorderez, sans doute, la demande de mon oncle. Si ce genre de paraître est assez insignifiant — faites attention que ce sont vos propres paroles — si, dis-je, cette manière d’éclore au monde littéraire n’est pas très brillante, du moins elle est modeste et ordinaire. Ainsi, mon Ami, vous ne refuserez pas d’accéder à la demande du rédacteur, n’est-il pas vrai ?

Écrivez-moi souvent ; il n’existera plus maintenant de lacune dans mes réponses.

Adieu. Un souvenir pour ces dames.

Votre affectionné et sincère ami,
C. Leconte de l’Isle.