tout ce que votre âme renferme de sentiment et de poésie ! Votre éducation religieuse a développé en vous des pensées douces comme elle, et votre cœur s’en est pénétré, et votre bouche le répète avec autant de grâce que de vérité. Ô mon Ami, vous êtes poète !
Le bal que je devais honorer de ma présence n’a pas eu l’avantage de me posséder, et cela par suite d’une circonstance aussi malheureuse qu’inattendue.
Je me rendais donc à la soirée de M. Aubry, dimanche soir, par une rue très sombre et très peu propre. Je touchais à la porte, ma course était finie, lorsque mon manteau, soulevé par le vent, s’embarrasse dans mes jambes ; une de mes socques dont les cordons s’étaient détachés sort de mon pied et reste dans la fange ; je me baisse pour l’y reprendre et je ne fais que l’y rejoindre. Dès lors, plus de bal.
Mais, hier, je fus invité par M. Robinson, un Anglais, à un bal auquel je ne manquai pas ; et là, mon Ami, je vis la femme la plus gracieuse, la plus noble que mon œil ait jamais