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leconte de lisle

volume, il y a soixante ans. Il fit alors tout ce qui fut en son pouvoir pour que Gosselin, l’éditeur de Lamartine, ou tout autre, à Paris, à Rennes, à Dinan ou ailleurs, jetât son nom, avec son œuvre, aux cent bouches de la Renommée. Les éditeurs de la capitale et de la province furent également sourds et inexorables. Voilà pourquoi les feuillets auxquels le poète avait confié ses enthousiasmes et ses tristesses de vingt ans ont jauni, inviolés, au fond du carton d’où je les tire aujourd’hui.

En vérité, où est l’attentat ? Où est la profanation ? Je réalise ici, très respectueusement, le premier rêve de gloire de Leconte de Lisle, son rêve de 1838.



Sans doute, l’auteur des Poèmes antiques était en germe dans l’auteur des Montagnes natales, de Lelia dans la solitude, de l’Hymne