Et ce charme secret, cette fleur dont en vain
On chercherait la sève,
Cher ange, de l’amour, oh ! ce n’est point un rêve,
Car, ce nom, c’est le tien !
AUX MONTAGNES NATALES
premiers regards, aper-
çut les cimes bleues des
montagnes saluera avec
amour chaque élévation
qui lui montrera ce
même azur. »
Ô montagnes, ô vous, géantes séculaires,
Qui dressez fièrement vos têtes solitaires,
Crêtes des vieux volcans, piliers audacieux
Dont l’effort solennel soutient l’orbe des cieux,
Que de fois j’ai foulé vos cimes éperdues,
Sondant d’un long regard vos entrailles ardues,
Et suivant, sur les bords de vos sombres ravins,
Notre liane rose aux arômes divins,
Gracieuse et mobile, indolente et sublime,
Comme une arche de fleurs se berçant sur l’abîme !
Que de fois j’ai rêvé sur vos mornes velus,
À cette heure sans nom, où le soleil n’est plus ;
Où l’horizon pourpré couronne les flots calmes,
Où les verts bananiers arrondissent leurs palmes,