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Tes enfants bien-aimés que la haine poursuit.
Ô pâle Tantalide, ô mère de détresse,
Leur regard défaillant t’appelle et te caresse…
Ils meurent tour à tour, et renaissant plus beaux
Pour disparaître encor dans leurs sanglants tombeaux,
Ils lacèrent ton cœur mieux que les Euménides
Ne flagellent les morts aux demeures livides !
Oh ! qui soulèvera le fardeau de tes jours ?
Niobé, Niobé ! souffriras-tu toujours ?

Les siècles tomberont de I’Olympe, sans nombre !
Khronos les balaîra d’une aile immense et sombre ;
Et, dans le vaste Éther, dissipés au soleil,
Ils s’en iront dormir leur éternel sommeil.
Mais toi, tu renaîtras plus sereine et plus belle.
Ton cœur fera bondir ta poitrine immortelle,