Page:Leconte de Lisle - Poèmes barbares.djvu/327

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
317
LES DEUX GLAIVES.


Meurs, ô toi qui jadis m’emportais sur ton aile,
Aigle des fiers Ottons, puissant, libre et joyeux !
Le hibou clérical t’a crevé les deux yeux ;
Rentre avec ton vieux maître en la nuit éternelle ! —

Et le vent, déchaîné dans l’ombre des chemins,
Accroît ses tourbillons qu’un sanglot accompagne ;
Et voici qu’il est mort, l’Empereur d’Allemagne,
Le vaincu d’Hildebrand, Henry, roi des Romains.