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Consume tes erreurs, tes fautes, tes ivresses,
          À jamais, dans ce feu si beau,
Pour qu’éternellement, Paris, tu te redresses,
          Impérissable, du tombeau !

Pour que l’homme futur, ébloui dans ses veilles
          Par ton sublime souvenir,
Raconte à d’autres cieux tes antiques merveilles
          Que rien ne pourra plus ternir ;

Et saluant ton nom, adorant ton génie,
          Quand il faudra briser des fers,
Offre ta libre gloire et ta grande agonie
          Comme un exemple à l’univers.


Janvier 1871.