Page:Leconte de Lisle - La Justice et le Droit, paru dans La Démocratie pacifique, 25 octobre 1846.djvu/7

Cette page a été validée par deux contributeurs.

ne vous le répéterons assez, jamais nous ne cesserons de vous poursuivre de cet avertissement terrible. Ce serait une lutte affreuse, sans merci, sans remords, la plus implacable et la plus juste des guerres. Prévenez-la, vous le pouvez, pour votre gloire comme pour le bonheur de tous, ou prenez garde ; car, sans être prophètes, nous pouvons dire comme Jean-Jacques, et avec plus de certitude encore : Nous approchons de l’état de crise et du siècle des révolutions.

Beaucoup de nobles cœurs, dans les rangs privilégiés de la société présente, battent à l’unisson du cœur populaire, nous sommes heureux de le croire ; de belles et hardies intelligences aident puissamment au mouvement social. Il est donc possible qu’une rénovation pacifique et progressive mette bientôt fin aux douloureuses inquiétudes des masses. Mais, si les avertisse-