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Histoire du Christianisme.

Une singulière décrétale du pape Grégoire II, en 724, permit au mari dont la femme était malade d’en prendre une autre.

Ce pape mourut le 12 février 731. Grégoire III lui succéda. Cependant l’empereur Léon faisait briser de tous les côtés les figures de Jésus-Christ, de la Vierge, des anges et des saints, et il ordonna à Grégoire de les détruire aussi à Rome et dans toute l’Italie ; mais celui-ci se révolta très-nettement et signifia à l’empereur que les papes seuls étaient les arbitres de la chrétienté. « Nous aurions, comme étant l’autorité et la puissance de saint Pierre, lui écrivit-il, prononcé des peines contre vous, mais, puisque vous vous êtes donné à vous-même la malédiction, qu’elle vous demeure. »

En second lieu, pour se mettre à l’abri des entreprises de Léon, le pape contracta alliance avec le Frank Karl Martel, à qui il promit d’ouvrir l’Italie dès que le Barbare serait disposé à y venir.

Le pape Grégoire III mourut le 28 novembre 741 ; Zacharie lui succéda.

Ce fut à ce pape que l’archevêque de Mayence, saint Boniface, écrivit contre un prêtre nommé Virgile qui enseignait l’existence d’un autre monde ayant un soleil et une lune comme le nôtre. Le pape répondit à saint Boniface que, si Virgile persistait dans une doctrine aussi perverse, il fallait le chasser aussitôt de l’Église, ce qui fut fait.

En 750, le chef Frank Peppin envoya Pévêque de Vurzbourg, Burkard, au pape Zacharie pour lui demander si l’homme qui ne remplissait pas les fonctions de roi devait en garder le titre. Zacharie répon-