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Troisième siècle.

taient et déméritaient. Ces idées sont exposées-dans son Périarkhon, ou traité des principes, dont il ne reste qu’une traduction latine. L’Église le considère encore comme un des plus grands défenseurs de la foi, bien qu’il ait erré dans le Périarkhon, probablement parce qu’elle professait, au IIIe siècle, beaucoup de dogmes qu’elle a rejetés depuis. Toujours est-il qu’Origène mourut, vers 253, en communion avec l’orthodoxie d’alors. Saint Pamphile écrivit son apologie et saint Grégoire le Thaumaturge son panégyrique.

En ce temps-là, Théodote le Banquier fonda la secte des Melchisédéciens. Ayant lu dans un psaume : « Tu es prêtre selon l’ordre de Melchisédec» et dans l’Épître aux Hébreux de saint Paul que Melchisédec était sans père, ni mère, ni généalogie, ces hérétiques en concluaient que Melchisédec était fort au-dessus de Jésus-Christ qui avait un père, une mère et deux généalogies.

Le pape Zéphirin mourut le 26 juillet, an 217, sous Macrin. Calixte lui succéda. En 222, mort de Calixte. Urbain lui succéda.

Origène entreprit, dit-on, vers 229, ses éditions des Écritures en six et en huit langues, sous le titre d’Hexaples et d’OctapIes. Il corrigea et modifia le texte grec du Nouveau-Testament.

Disons ici pour n’y plus revenir que le Nouveau-Testament n’a été que trop souvent modifié, non seulement dans la forme mais aussi dans le sens lui-même. Nous en donnerons quelques preuves inconestées. Ainsi, à la fin du IIIe siècle, les Évangiles sont revus et amendés par Hésychius et Lucien.