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Du 21 janvier 1793 au 18 brumaire.

laud-Varennes, Fréron, firent rapporter le décret d’impression. Robespierre se retira aux Jacobins, et prépara la journée du lendemain. Il disposait de Fleuriot et de Payan à la Commune, de Dumas et de Coffinhal au tribunal révolutionnaire, de Henriot qui commandait la force armée et de tout le club des Jacobins. De leur côté, les Montagnards tentaient de se rallier la majorité de la Convention. Après beaucoup d’hésitation causée par la peur que leur inspirait Robespierre autant que par la haine qu’ils portaient à la Montagne, les membres du Marais et de la droite s’engagèrent à soutenir les Dantonistes.

Le 9 thermidor, à midi, la séance s’ouvrit. Saint-Just commença l’attaque et fut violemment interrompu. Billaud-Varennes déclara que les Jacobins voulaient égorger la Convention, et que celle-ci allait périr si elle se montrait faible. Puis il dénonça Robespierre et ses projets de dictature. Ce dernier voulut parler, mais les clameurs de l’Assemblée l’en empê-